Point sur les marchés – Juin 2019

30 juin 2019

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Un mois de juin à l’exact opposé du mois de mai sur les marchés actions et dans la même veine sur les obligations avec une chute sans fin des taux d’intérêt.

Don’t fight the Fed and…Mr Trump. Le président américain a hésité entre guerre militaire et commerciale ou Wall Street. Il semble qu’il ait choisi Wall Street. Alors que mai avait démarré avec une aggravation des tensions avec la Chine, l’Iran puis le Mexique, la fin du mois de juin se termine, avec le G20 de Tokyo, par une volonté d’apaisement du côté américain. 

La bourse est devenue l’obsession de Trump.

La performance du S&P et du Dow Jones est pour lui le signe de la vitalité de l’économie américaine, le signe de l’enrichissement des ménages américains et donc un facteur essentiel et positif pour sa réélection. C’est aussi la raison pour laquelle il met autant de pression sur Jérôme Powell, le Président de la Fed, qui finalement a fait preuve de « compréhension » en annonçant en début de mois qu’il pouvait envisager une voire plusieurs baisses de taux en 2019, tenant compte de chiffres d’inflation et de croissance beaucoup plus faibles qu’attendus (et peut être des tweets de Mr Trump ?). Il n’en a pas pour autant baissé ses taux à la réunion de juin mais devrait le faire en juillet. En Europe, dans une sorte de surenchère, Mario Draghi a aussi prononcé un discours très dovish à Sintra envisageant baisses des taux et relance d’un QE. 

Côté macro, les chiffres sont globalement mauvais tant en Chine qu’en Europe et aux Etats Unis : mais c’est autant de raison de voir les banques centrales être plus accommodantes et que les états Unis trouvent un accord avec la Chine.

Côté micro, la saison des résultats va commencer pour le Q2 mais les attentes sont relativement faibles. 

Dans ce contexte, rebond général des marchés actions de 6% en moyenne et de manière contrintuitive, chute des taux d’intérêt, la France est passé en dessous de 0 sur le 10 ans, le bund est à – 0.30% et le 10 ans US en dessous de 2%. L’or progresse fortement en juin grâce aux taux d’intérêt réels devenus de plus en plus négatifs, surtout en Europe.