Point sur les marchés – Novembre 2022

8 décembre 2022

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I. Point sur les marchés

Le rebond entamé fin septembre s’est prolongé en novembre pour dépasser les points hauts du précédent rallye de juillet/ août. Une seule chose est scrutée : l’inflation. Le reste n’a pas beaucoup d’importance :

  • La géopolitique (Ukraine, Iran, Turquie, …) n’est plus un sujet pour le moment.
  • Biden a bien résisté aux élections de midterm mais il perd la chambre des représentants (et conserve la majorité au Sénat)
  • Le COVID en Chine est une affaire quasiment réglée
  • La microéconomie n’intéresse plus personne en attendant la fin du mois de janvier et les résultats 2022.

Ainsi l’inflation en novembre a commencé à montrer enfin des signes d’essoufflement manifestes. Le prix du pétrole baisse (mais celui du gaz remonte), les goulots d’étranglement s’estompent, la hausse des salaires reste mesurée. Les chiffres montrent clairement que l’on a peut-être passé le pic. De ce fait, les banques centrales seraient sans doute amenées à modérer leur hausse de taux. C’est en tout cas ce que J Powell a exprimé fin novembre, laissant penser que la hausse de décembre serait limitée à 0.50% comme celle de la BCE.

Dans ce paysage plus optimiste, les marchés actions ont poursuivi leur rebond : Le CAC gagne 7.5% et l’ES 50, 9%, le SP 500 prend 5% et le Nikkei s’adjuge seulement 1,5%. Le marché obligataire s’est fortement apprécié avec des taux US en baisse de 43 Bp à 3.61% et le 10 ans allemand à 1.80% en baisse de 0.35%. Le $ poursuit sa chute s’éloignant de la parité à 1.03 contre € et l’or remonte de 7%.

II Perspectives

Les actions se redressent quand tout le reste se dégrade. Cherchez l’erreur. D’autant que le message de la FED début novembre a été parfaitement clair dans son objectif de lutte contre l’inflation et la poursuite de la hausse des taux. La hausse des actions n’est pas bonne pour J Powel car elle crée un effet richesse qui va à l’encontre de ses objectifs : ralentir la demande pour faire baisser les prix. La récession n’est clairement pas prise en compte dans les attentes des marchés. Toutefois, l’excès de négativisme s’estompe et les mauvaises nouvelles (ou les bonnes) ne créent plus les mouvements de panique vus en juin ou en septembre.