Point sur les marchés – Octobre 2022

17 novembre 2022

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I. Point sur les marchés

Après un mois de septembre apocalyptique, octobre est venu apporter un peu plus de stabilité avec un puissant rebond du marché actions malgré des taux longs encore en hausse et un marché du crédit peu reluisant.

D’abord, le prix du gaz européen est repassé en dessous de ses niveaux du 24 février (début de la guerre en Ukraine) en baisse de 35% en octobre. Ensuite, le Royaume-Uni a fermé la parenthèse de Liz Truss, pour revenir dans l’orthodoxie budgétaire nécessaire en ces temps troublés. Cela dit, l’épisode montre la nervosité des marchés quant à la masse de dette publique qui afflige la plupart des États.          

Les statistiques économiques en berne pointent vers un ralentissement économique significatif des 2 côtés de l’Atlantique, ce qui n’a pas empêché C. Lagarde de relever les taux de la BCE de 0.75 % tout en employant un discours plutôt prudent quant à la poursuite des hausses… En attendant la réunion de la FED le 2 novembre.

Côté politique, outre l’arrivée de R. Sunak à la tête du gouvernement anglais, notons la fin du XX ème congrès du Parti communiste chinois qui sans surprise a confirmé le pouvoir absolu de XI Xiping, le grand froid entre la France et l’Allemagne traduit par le report du sommet bi annuel entre les 2 pays et les débuts pro européens et atlantistes de G. Meloni en Italie. Enfin, en Ukraine, l’armée russe continue de reculer mais la donne pourrait évoluer après les midterms US et la probable victoire du camp républicain.

Côté micro, la saison des résultats du Q3 des entreprises bat son plein et elle est pour le moins contrastée sans être catastrophique mais pour la 1ère fois, les GAFAM déçoivent en bloc à l’exception d’Apple. Microsoft, Alphabet, Meta et Amazon ont perdu plus de 10% à la suite de l’annonce de leurs résultats. En Europe, la hausse du $ est un avantage et le secteur pétrolier tire le marché à l’image de Total, BP ou Shell.

Dans ce paysage toujours compliqué, les marchés actions ont très fortement rebondi sauf la Chine qui perd 4 %, Le CAC et l’ES 50 gagnent 9%, le SP 500 prend 8% (mais le Nasdaq seulement 2%) et le Nikkei s’adjuge 6%. Pourtant le marché obligataire s’est dégradé avec des taux US en hausse de 22 Bp au-dessus de 4% et le 10 ans allemand à 2.15% en progression de 0.04%. Le $ perd 1% contre € et l’or est stable tandis que le pétrole Brent reprend 4% mais le Gaz européen perd 35% à 123 (contre 339 au plus haut le 28 août).

II Perspectives

Les actions se redressent quand tout le reste se dégrade. Cherchez l’erreur. D’autant que le message de la FED début novembre a été parfaitement clair dans son objectif de lutte contre l’inflation et la poursuite de la hausse des taux. La hausse des actions n’est pas bonne pour J Powel car elle crée un effet richesse qui va à l’encontre de ses objectifs : ralentir la demande pour faire baisser les prix. La récession n’est clairement pas prise en compte dans les attentes des marchés. Toutefois, l’excès de négativisme s’estompe et les mauvaises nouvelles (ou les bonnes) ne créent plus les mouvements de panique vus en juin ou en septembre.