Point sur les marchés – Septembre 2021

8 octobre 2021

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Le mois de septembre donne une impression de « déjà vu » avec les thèmes de l’inflation et de la hausse des taux qui reviennent comme en février dernier. Le risque chinois en plus. Alors que nous entamions le mois sur des nouveaux plus hauts aux USA, la forte hausse du prix des matières premières (Gaz et charbon notamment), les goulots d’étranglements se multipliant (puces, chaussures, automobiles…) liés aux fermetures d’usines en Asie du fait de la pandémie ont fait craindre une résurgence de l’inflation. Mr Powel s’inquiétait d’un risque moins transitoire et plus structurel de la hausse des prix, pouvant conduire à un durcissement plus rapide de la politique monétaire de la FED. Conséquences, sur les marchés obligataires, le rendement du 10 ans américain est repassé au-dessus de 1.50%.  Les valeurs de croissance dont les technologiques ont été lourdement pénalisées par la remontée des taux.

A ce risque, est venu s’ajouter le risque chinois avec un ralentissement de la croissance dû notamment à une pénurie d’électricité et la faillite probable du promoteur immobilier Evergrande. Enfin, vous ajoutez les problèmes politiques de M Biden (Afghanistan, shut down, difficulté de faire voter ses plans d’investissement au congrès…) et une saison des résultats du Q3 plus difficile à cause de comparatifs moins favorables avec le Q3 2020 et des problèmes d’approvisionnement ou d’augmentations de coûts. Nike qui a annoncé ses résultats en août est peut-être un bon exemple de ces tensions.

Dans ce contexte plus difficile, après 7 mois de hausse ininterrompue, la baisse a pris le dessus à l’exception du Japon grâce à l’annonce du départ de son premier ministre M Suga.

Le S&P perd 4.75%, le CAC 2.5% et l’ES 50 3%. Les taux US 10 ans remonte de 0.20% comme le Bund et le dollar gagne encore 2%. Le pétrole continue sa hausse en s’adjugeant 7% mais c’est le gaz (+ 34%) et le charbon (+40%) qui s’envolent contrairement à l’or qui perd 3%.

Perspectives

Va-t-on rejouer à se faire peur comme en février mars ? Le problème devient plus sérieux, avec un pétrole au-dessus de 80$ le baril et le gaz qui s’envole. Nous restons persuadés que le problème des sociétés occidentales, ce n’est pas l’inflation mais la déflation. Pour l’instant l’inflation actuelle arrange beaucoup de gens à commencer par nos gouvernants qui empruntent à 0 ou à 1 alors que les taux devraient être à 4 à 5%. Néanmoins elle peut durer plus longtemps, au-delà de 2021. La Chine est aussi un sujet de préoccupation.