La peur sur les marchés fait elle son retour ou est-ce seulement un épisode de respiration nécessaire après un hausse ininterrompue depuis mars surtout sur le Nasdaq. Le politique et le sanitaire ont occupé tout l’espace en ce mois de septembre, traditionnellement vide en nouvelles microéconomiques si ce n’est quelques annonces d’OPA (Véolia/ Suez, Bankia/ Caixa,…) . Aux Etats Unis, les démocrates et les républicains n’arrivent pas à s’entendre sur le second plan de relance et à l’approche de la présidentielle US, les marchés s’interrogent sur l’attitude de D. Trump en cas de défaite. Un risque de blocage du pays en attendant la validation du scrutin par la Cour Suprême inquiète. En Europe, à part le Brexit qui peut redevenir un sujet de préoccupation, c’est la crise sanitaire qui revient sur le devant de la scène, avec l’arrivée d’une deuxième vague particulièrement en France, Espagne ou en Angleterre. Elle conduit les gouvernements à prendre des mesures qui auront forcément un impact sur l’activité économique mais heureusement nous sommes encore loin d’un re confinement que nos dirigeants feront tout pour éviter. Les avancées sur le vaccin progressent mais l’espoir d’une validation avant la fin de l’année s’amenuise.
Côté Banques Centrales, rien de nouveau depuis Jackson Hole fin aout, les liquidités continuent de se déverser pour aider les plans de relance annoncés en septembre en France ou en Allemagne.
Dans ce contexte de consolidation raisonnable, le S&P baisse de 3.4%, le Nasdaq de 4.7% et Shangaï de 5.2%. En Europe la baisse est plus mesurée, – 1% sur le DAX et – 2.4 % sur l’Eurostoxx 50 mais en tenant compte de la hausse du dollar de 1.8% qui s’est raffermi en fin de mois la baisse est comparable. Victime de prises de bénéfices, l’or baisse de 3.6%, le pétrole de 7% et les emprunts US et allemands sont stables.
Perspectives :
La consolidation que nous attendions a eu lieu mais insuffisante pour reprendre du risque. Le marché depuis 4 mois oscille entre 4700/5200 (pour le CAC) et n’arrive pas à sortir de cette bande. Il y a trop d’incertitudes (et pas assez de techs) pour le faire sortir par le haut et trop de liquidités pour le faire sortir par le bas. Nous risquons de continuer de traîner autour des 5000 pendant encore quelques temps. L’élection US ou la sortie d’un vaccin seront-ils les catalyseurs d’une nouvelle hausse ? en tout cas pas en octobre, même si nous entamons la saison des résultats du Q3 qui devraient être bons (période de sortie du confinement).
Décisions d’investissement :
Octobre, mois traditionnellement volatil ne devrait pas être très bon ? Nous restons toujours sous pondéré à 45% en attendant une baisse qui nous permettrait de revenir à neutre sur les portefeuilles.