Point sur les marchés – juillet août 2020

3 septembre 2020

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Les marchés ont continué de monter pendant les 2 mois d’été mais à des rythmes très différents selon les zones. « The sky has no limits » aux Etats Unis où les indices sont au plus haut et cassent tous les jours leur record du jour précédent. Le Nasdaq est en lévitation avec un gain de 15% et le S&P n’est pas loin à + 12.5%. En revanche en Europe les gains sont plus mesurés, flat sur le CAC, + 1% sur l’ES 50 tout comme au Japon : + 4%. En revanche la Chine concurrence les USA avec une performance de 13% à Shangaï. La composante technologie explique cet écart gigantesque mais aussi un peu l’effet dollar puisque celui-ci a baissé de 6% sur la période.

L’argent coule toujours à flot, les Banques centrales sont toujours très actives et les propos de J Powell à Jackson Hole ont conforté les marchés, celui-ci concluant que les taux resteraient très bas même en cas de remontée de l’inflation. Ces liquidités se déversent sur les marchés aidés par les particuliers (les Robinhood millenials) qui se sont mis à spéculer pendant le confinement et qui achètent exclusivement ce qui monte (Apple, Tesla, Zoom, Facebook) et les penny stocks (Hertz, kodak, GE,…) Mais les chiffres macroéconomiques continuent d’étonner par leur robustesse (cf PMI aux USA le 1er septembre) et côté micro, les résultats des entreprises du Q2 ont été globalement nettement moins mauvais qu’attendus surtout sur les valeurs technologiques américaines : Les GAFAM à l’exception de Google ont tous surpris particulièrement Apple et Facebook.

Le COVID 19 visiblement ne fait peur qu’à nos gouvernements, européens particulièrement. Les derniers chiffres sur le nombre de cas restent préoccupants surtout en France, en Espagne, au Royaume Unis et en Amérique du Sud mais le nombre de morts et d’hospitalisations sont à des niveaux très bas. De plus, les avancées sur la mise sur le marché d’un vaccin sont prometteuses.

Sommes-nous entrés en bulle aux USA notamment sur les techs alors que nous avons vécu une des chutes les plus violentes des économies mondiales depuis la crise de 1929.  

La viabilité du récent rebond du marché reste une préoccupation. Les marchés actions ont bondi de 40 % dans la zone euro et de 73% sur le Nasdaq depuis le creux atteint à la mi-mars, retrouvant presque les niveaux d’avant la crise en Allemagne et largement au-dessus aux USA, tandis que le FMI prévoit une baisse du PIB de plus de 10 % en 2020, suivie d’une reprise de 6 % en 2021 et que la pandémie n’est pas totalement derrière nous avec ses effets anxiogènes qui perdurent.

Les marchés pricent déjà beaucoup de bonnes nouvelles et les PE autour de 27 sur le S&P se justifient difficilement même avec des taux à 0.