Point sur les marchés – Janvier 2022

10 février 2022

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Le marché a poursuivi sur sa lancée exceptionnelle de 2021 pendant…2 jours. Puis tout a changé :

Le variant Omicron qui avait effrayé les investisseurs fin novembre est devenu une source d’espoir. Beaucoup plus contagieux mais moins dangereux, il devrait permettre l’immunité collective et devenir une simple grippe.

Les banques centrales qui continuaient de marcher sur des œufs à cause des risques de rechute de l’économie dus à des possibles reconfinements se rendent compte que la reprise est toujours aussi forte mais que surtout que l’inflation peut devenir incontrôlable. J. Powel s’est exprimé mi-janvier annonçant clairement la fin des politiques accommodantes de la FED avec au moins 3 hausses de taux en 2022 et la fin du QE et le début du QT (quantitative tightening). C. Lagarde a été beaucoup plus mesurée mais la hausse des prix l’inquiète également.

La géopolitique est aussi entrée dans la danse avec un risque de conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a peu de chance de dégénérer mais qui inquiète néanmoins. Conséquence immédiate, le pétrole a dépassé les 90$ le baril fin janvier mais étonnamment l’or recule légèrement malgré les bruits de bottes.

Les entreprises ont juste commencé à livrer les résultats du Q4 et de l’année 2021. Ils sont en général bons et parfois excellents à l’image de Richemont, LVMH, Apple ou Microsoft. Cela a permis au marché de se redresser en fin de mois mais la purge est sévère notamment aux Etats Unis où les valeurs de croissance à duration longue comme les technos souffrent de la remontée des taux prévisible.

Le Nasdaq décroche de 9% et le S&P de 5%. En Europe, moins technos, le Cac résiste en baisse de 2% et l’Eurostoxx de 3%. Certains émergents profitent de la hausse des matières 1ères comme le Brésil (+7%), Hong Kong progresse de 1% comme l’Inde. La Chine baisse encore de 7%. Les taux ont donc remonté ce mois ci avec un 10 ans US au-dessus de 1.75% et surtout les taux allemands au-dessus de 0 pour la 1ère fois depuis mars 2019 !

II Perspectives

Nos craintes de début janvier se sont révélées pertinentes et la dégradation du marché pourrait se poursuivre avec l’inflation qui commence à effrayer toutes les banques centrales y compris la BCE. Les taux allemands au-dessus de 0 change la donne en Europe. (0.14% le 3 février après l’intervention de C Lagarde). La saison des résultats battant son plein, il pourrait y avoir un sursis et la purge sur le Nasdaq en janvier commence à être sérieuse mais nous ne sommes pas sûrs d’avoir atteint les points bas. (don’t buy the dip !)