Perspectives 2nd semestre 2014 : tout monte !

4 septembre 2014

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Comme vous avez pu le constater pour ceux d’entre vous qui attendez patiemment chaque trimestre notre prochaine newsletter, nous n’avons rien n’écrit pour le printemps 2014. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas eu d’hiver cette année mais parce, que comme nous le titrions dans notre lettre de septembre 2013 : « rien de neuf sous le soleil », le semestre s’est comporté exactement comme nous l’avions anticipé et nous n’allions pas vous répéter une xième fois le rôle déterminant des banques centrales dans la poursuite de la hausse des marchés.

Aujourd’hui , avant de nous séparer pour des vacances bien méritées, nous voulions, après vous avoir résumé cette 1ère partie de l’année sans fausse note, vous tracer quelques perspectives à court moyen et long terme.

Bilan 1er semestre 2014 : tout monte !

Le 1er semestre 2014 s’achève sur une note positive dans la lignée des années 2013 et 2012. Les investisseurs sont toujours convaincus grâce à l’action des banques centrales que la crise financière systémique ne constitue plus une menace. Mais ce qui diffère par rapport à 2013, et cela devient une énigme (un conundrum comme dirait M Greenspan), c’est que toutes les classes d’actifs ont performé : les actifs risqués (actions, dette périphérique, dette émergente, actions émergentes, High Yield,…) comme les actifs non risqués (Bund, or, $, yen,…)…

Perspectives court terme (3/6 mois) : une explication du conundrum 2.0

La grande question qui nous préoccupe depuis l’été 2013 va continuer de nous obnubiler encore de longs mois : quand la FED va-t-elle remonter ses taux ? Le problème du QE est réglé, ce sera terminé en septembre. En revanche, Mme Yelen entretient le suspense sur la date de la 1ère remontée des taux. Néanmoins, il faudra s’y résoudre, les taux vont remonter mais ce ne sera pas avant mi 2015 dans un cycle de resserrement progressif, moderato en 2015, puis allegro en 2015 et vivace en 2017 Nous restons à court terme optimistes sur les Etats Unis.

L’Europe est un plus grand sujet de préoccupation même si notre optimisme sur Wall Street ne devrait pas provoquer de rupture de ce côté-ci de l’Atlantique et que le Président de la BCE devrait rester un habile communicant. On ne peut pas éternellement voir le marché monter sur le seul constat que les taux sont bas…

Plus de prudence sur l’Europe, mais confiant sur les USA et le dollar et pas de crainte de bulle sur l’obligataire.

Perspectives à Moyen Terme (1/2 ans) : les 7 années de vaches grasses sont bientôt terminées

La théorie des cycles doit nous interpeler. Dans la tradition biblique, à 7 année de vaches maigres et de difficultés succèdent 7 années de vaches grasses et d’abondance. C’est le fameux rêve de Pharaon décrypté par Joseph en exil en Egypte. Cette théorie des cycles économiques a été reprises par de nombreux économistes comme Schumpeter ou Kondratief.

Le cycle selon Kondratief a une durée longue de l’ordre de 40 à 60 ans.

Après la crise de 1929, l’analyse des forces cycliques reprend avec vigueur. J. A. Schumpeter publie en 1939 Business Cycles, une étude du cycle simplifiée en quatre phases ; « prosperity, recession, depression, recovery »

Quelles conclusions en tirer sur les marchés. Existe-t-il des cycles boursiers liés au cycles économiques ? Les Etats Unis ont entamé leur 6ème année consécutive de hausse depuis 2009. Est-ce bientôt la fin ? Nous le pensons sérieusement.

Perspectives à Long Terme (10/25ans): La démographie, un vrai facteur de risque pour les investisseurs.

Le vieillissement de la population est une donnée incontestable et parfaitement prévisible des économies développées. Les conséquences de ce mégatrend analysées par Primeview sont considérables et vont avoir pour effet :

– Une chute de la croissance de la consommation des ménages.

– Le poids des seniors inactifs va accentuer la pression sur les actifs.

– Les finances publiques vont exploser.

– La croissance potentielle sera plafonnée.

Le Japon, véritable laboratoire du vieillissement, résume parfaitement ces perspectives. Après l’explosion de leur bulle en 1990, l’expression du vieillissement depuis 1995 s’est traduite par une baisse de l’immobilier de 40% et des actions de 33%. Dans le même temps, le rendement des obligations est tombé en dessous des 0.75%.

Dans ces perspectives (sombres) où il faut plutôt être investi en obligations et fuir l’immobilier, les actions et les matières 1ères, Fidelity et CPR, deux de nos partenaires continuent de penser que la démographie peut être favorable à certaines actions . Les 1ers, grâce à une étude récente « investir dans la démographie », identifient les entreprises et les zones bénéficiant des tendances démographiques globales (vieillissement, urbanisation, croissance mondiale, essor des classes moyennes,…). Les seconds en se concentrant uniquement sur les valeurs bénéficiant du vieillissement (pharmacie, maisons de retraites, assurances,…) via leur fonds CPR Silver Age.

Le pire n’est jamais sûr mais il faut s’en prémunir. Ce sera notre travail des 25 prochaines années avant d’envisager une retraite bien méritée… à 77 ans.