Point sur les marchés – Février 2024

7 mars 2024

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I. Point sur les marchés

Les interrogations du mois de janvier autour de la rapidité de la baisse des taux des Banques Centrales se sont déjà dissipées avec un mois de février euphorique, l’exemple le plus marquant étant le Nikkei, repassé au-dessus de 40 000 effaçant 30 ans de marasme boursier. Comment expliquer ces records battus jour après jour partout à travers le monde (sauf en Chine) alors que les taux longs remontent, les banques centrales repoussent leur 1ère baisse des taux à juin, que l’inflation baisse mais reste à des niveaux trop élevés et les risques géopolitiques continue de monter dans l’indifférence générale.
1ère explication : La saison des bénéfices annuels touche à sa fin et 81 % des sociétés du SP ont réussi à battre ou égaler les BPA prévus malgré une tonalité plus prudente sur les prévisions. En Europe, même constat un peu en retrait par rapport aux USA. 2ème explication : le marché reste tiré par les méga caps elles-mêmes tirées par la révolution de l’intelligence artificielle. 3ème explication : le léger ralentissement de la croissance renforce la thèse du soft landing et de la future baisse des taux. 4ème explication : le FOMO règne et les liquidités malgré la politique plus restrictive de la FED et la BCE sont encore surabondantes.
Jusqu’ici tout va bien et le momentum reste porteur : le CAC progresse de 3.5%, l’ES 50 de 4.93% le SP 500 de 5.17% et donc le Nikkei de 8%. Seule ombre au tableau les small caps qui continuent leur long calvaire qui devient structurel. Les taux longs remontent de 25Bp aux USA à 4.20% et le dollar est stable à 1.08. Dernier record, l’or dépasse pour la 1ère fois les 2 100 $.

II Perspectives

Le scénario rose est en place : soft landing, ralentissement de l’inflation, pivot des BC proches (juin ?), … Tout va bien et les marchés peuvent continuer de monter. Bien sûr il y a des risques : souvenons nous de la SVB et Crédit Suisse il y a exactement un an que personne n’avait vu venir. Les BC ont fait le job. Aujourd’hui la NYCB inquiète et l’immobilier commercial aux US est un problème. La géopolitique est imprévisible mais les marchés s’en accommodent et la victoire possible de Trump n’inquiète pas pour l’instant.