I. Point sur les marchés
Démarrage plus difficile en ce début d’année 2024 compte tenu essentiellement d’une remontée des taux qui ne fait que compenser une partie de l’excès d’euphorie de la fin 2023. Les Banques centrales ont de leur côté insisté sur leur volonté de ne pas aller trop vite, les anticipations de 6 baisses en 2024 leur semblant trop agressif. Le soft landing semble être devenu le consensus avec une meilleure performance des USA tandis que l’Europe verra une croissance proche de 0+. Mais comme souvent depuis 2 ans, la macroéconomie a été contredite par la micro et grâce au démarrage de la saison des résultats et au thème de l’intelligence artificielle, certains résultats de sociétés et notamment ceux des grosses capitalisations ont retourné le marché qui est repassé dans le vert grâce à quelques noms : Nvidia, Microsoft et Meta aux USA (IA) et LVMH, SAP et ASML en Europe. Ces 3 valeurs représentent désormais plus de 20% de l’ES 50 et la semaine dernière elles ont contribué à elles seules à 2.5% de la hausse. Côté géopolitique, la victoire du candidat indépendance à Taïwan n’a eu aucun effet sur les bourses asiatiques et les tensions au Moyen Orient ne font pas bouger les cours du pétrole.
II Perspectives
Les nouvelles macroéconomiques vont continuer d’osciller entre le bon et le moins bon sans nouvelles catastrophiques ni euphoriques. Les Banques centrales vont aussi continuer de souffler le chaud et le froid sur le timing de la 1ère baisse des taux. Trop vite, trop haut. Le marché a anticipé le scénario rose de 6 baisses de taux en 2024, portant les taux US à 3.50% et les taux € à 2.50%. Cela nous semble beaucoup trop optimiste. L’inflation est à peu maîtrisé aux US mais certainement pas en Europe où elle devrait remonter à 4% mécaniquement. Le 10 ans allemand à 2% ne peut pas rester à ce niveau et il peut remonter à 2.5%. (ce qu’il a commencé à faire début 2024). Par ailleurs, le ralentissement économique va nécessairement comprimer les profits des sociétés.