Point sur les marchés – Juillet/Aout 2023

11 septembre 2023

| Newsletter

I. Point sur les marchés

Le calme a globalement régné sur les marchés pendant ces 2 mois estivaux. Après juillet plutôt favorable, porté par les résultats des sociétés meilleurs qu’attendus, août a été moins bon perdant à peu de chose près les gains de juillet. Les taux d’intérêt et la Chine ont été la principale cause de cette consolidation néanmoins relativement faible. Côté taux, le 10 ans US a culminé autour du 20 août à 4.35%, point jamais atteint depuis 2007 et le bund a testé les 2.70%, les marchés s’inquiétant de la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole fin août, mauvais souvenir de l’année dernière. Finalement, le discours de J Powell a été plutôt bien accueilli, le président de la FED n’affirmant pas qu’il remonterait ses taux en septembre, tout dépendrait des « data ». Les taux rebaissaient et les actions pouvaient respirer. Autre inquiétude : la Chine. La croissance est toujours aussi faible et le spectre d’une grave crise immobilière ressurgit avec le risque d’une faillite du numéro 1 de la promotion, Country Garden. Heureusement, la Chine n’est plus aussi déterminante sur les marchés depuis le COVID si on se souvient du minikrach de l’été 2015 à la suite d’autres inquiétudes chinoises Les conséquences sur les marchés occidentaux ont été jusqu’à maintenant très limitées.

Dans ce contexte, le CAC abandonne en août 2.42% et finit à 7300, l’ES 50 3.90%, le S&P et le Nikkei, 1.70%. Le 10 ans US conclut le mois à 4.11%, le Bund  à 2.45% sans grand changement sur les 2 mois et le dollar regagne 1.50% à 1.09 après avoir perdu 1% en juillet.

II. Perspectives

La consolidation a démarré mais on ne peut pas dire qu’elle soit très puissante. Les cassandres ont encore eu tort cet été. Néanmoins, les signes de fragilité se multiplient et si les USA ne sont pas encore en récession, c’est grâce au plan Biden totalement injustifié car la situation économique reste bonne et dangereux car il n’y aura plus de sous quand il aurait été nécessaire. Pour l’instant tout va bien donc et cela peut durer encore un certain temps d’autant que l’on va bientôt entrer en année électorale. En Europe, les craquements sont plus visibles et les gouvernements vont s’arrêter de financer à tout va. L’Allemagne et l’Italie sont déjà en récession et la France suivra.